La phytoépuration, comment ça fonctionne ?

Publié le par Aquatiris

La phytoépuration repose sur l'installation de filtres végétalisés. Concrètement, une installation est généralement constituée d'un ou deux filtres plantés, qui traitent, grâce à l'action des bactéries présentes en surface et au-dessous, toutes les eaux usées de l'habitation.

Vous entendrez sans doute parler de FV, voire de FV-FH, pour "Filtre Vertical" et "Filtre Horizontal". Le filtre vertical est planté de roseaux, et effectue le traitement principal. Quant au filtre horizontal, il accueille différentes espèces (salicaires, iris des marais, menthe aquatique..) et poursuit le traitement de l'eau avant rejet dans la nature.

Le filtre vertical peut fonctionner seul sous certaines conditions (votre bureau d'études saura en juger et vous l'expliquer). Dans ce cas, il n'y a pas de filtre horizontal mais une zone de rejet végétalisée, nécessaire pour pouvoir infiltrer les eaux usées traitées dans le milieu naturel.

Traitement des eaux usées par FV-FH (schéma : © Aquatiris)

Traitement des eaux usées par FV-FH (schéma : © Aquatiris)


Détail du fonctionnement du FV-FH

(basé sur le fonctionnement d'un Jardin d'Assainissement Aquatiris - D'autres entreprises de phytoépuration peuvent proposer des solutions sensiblement différentes, mais le principe reste le même)

Le FV, ou filtre à écoulement vertical, est constitué de plusieurs couches de granulats (sable, gravier...)) et planté de roseaux. Les eaux usées percolent verticalement au travers du filtre, tandis que les matières plus solides sont retenues en surface. Le FV effectue le traitement primaire avec la filtration, ainsi que le traitement secondaire. Le terme technique pour ce second traitement est "traitement biologique aérobie", autrement dit l'ensemble des réactions chimiques d'un organisme se produisant en présence d'oxygène. Et cela grâce aux roseaux qui favorisent le développement de micro-organismes venant se fixer sur les granulats.

Le traitement des eaux usées se poursuit dans le FH, ou filtre planté à écoulement horizontal. Celui-ci participe au traitement secondaire tertiaire et quaternaire. Les eaux y circulent horizontalement par effet piston, comme dans une nappe phréatique, sous la surface du substrat. On y retrouve ainsi une multitude de zones aérobies et anaérobies (action chimiques d'organismes se produisant en présence ou en l'absence d'oxygène). Une dégradation lente effectue la finition du traitement des matières organiques en solution. Le FH se vide par trop plein, et est donc toujours rempli d'eau et sans jamais laisser apparaître de liquide en surface. On peut choisir de nombreuses espèces à y planter : massettes, iris des marais, salicaires, rubaniers, scirpes, menthes aquatiques, plantains d'eau ... Elles absorbent, pour leur métabolisme, une partie des nitrates et des phosphates contenues dans les eaux à traiter.

Vues des 2 filtres (schémas © Aquatiris)

Vues des 2 filtres (schémas © Aquatiris)

"Ca doit sentir mauvais !"
"Une boue d'épuration dans mon jardin ?"
"Un nid à moustiques !"
"Il faut un grand terrain..."

>> Pour en finir avec les idées reçues sur la phytoépuration, cliquez ici (promis : que des bonnes nouvelles !)

Vous voulez en savoir plus sur les filtres plantés de roseaux, les milieux aérobies et anaérobies ? Visitez le site d'Aquatiris, qui explique en détail tous les principes de la phytoépuration.

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